mardi 6 mai 2014

Décryptage de gros transferts à la PNH

Source: Le Nouvelliste
Michel-Ange Gédéon a écrit sa dernière page en tant que directeur départemental de l’Ouest de la PNH. Ce lundi, il a été remplacé à ce poste par l’ex- directeur départemental du Nord, Vladimir Paraison. Le transfert de Michel Ange Gédéon à la direction générale, voulu par le CSPN, est « une décision administrative » n’ayant rien à voir avec le remue- ménage qui suscite des pressions dans les rangs de la PNH, a confié le directeur général de la PNH, Godson Aurélus, au Miami Herald. A un moment où des sources indiquent que des visas américains de hauts gradés, dont l’ex- responsable de la BLTS et de la Circulation, ont été annulés dans le cadre du vetting de 11 000 agents de la PNH mené par les Etats-Unis, Godson Aurélus prend la défense de Michel-Ange Gédéon. « Le transfert de Gédéon n’a rien à voir avec ça. Son visa n’a pas été annulé », a expliqué le chef de la PNH au Miami Herald. « Je ne peux pas leur permettre d’essayer de salir son nom. Il n’a rien à voir avec ça », a insisté Godson Aurélus. En revanche, a poursuivi Godson Aurélus, alors que la police judiciaire donnait des résultats ayant permis, entre autres, une baisse des kidnappings, Michel-Ange Gédéon a échoué dans les rues de Port-au-Prince où il disposait de 2673 agents de la PNH, incluant l’UDMO, indexée pendant des manifestations sur le terrain.Godson Aurélus a indiqué au Miami Herald que le CSPN a senti que Gédéon n’a pas fait assez pour renforcer les commissariats placés sous son commandement et la présence policière dans les rues de Port-au-Prince. Depuis un certain temps, le CSPN était partagé par rapport à son travail, a expliqué Godson Aurélus. « Si cela dépendait de sa façon de gérer les manifestations, il serait à son poste indéfiniment. A ce niveau, il n’y a aucune complainte », a toutefois souligné le chef de la police. Le remplaçant de Michel-Ange Gédéon, Vladimir Paraison, dans le viseur de militants des droits de l’homme et de la communauté internationale, est critiqué à cause de ses « tactiques agressives » pour réprimer des manifestations au Cap-Haïtien, a écrit le Miami Herald. « Il ne respecte pas ce que dit la Constitution de 1987 sur le droit du peuple de manifester », a indiqué Pierre Esperance du RNDDH. « Il refuse d’accepter le droit du peuple de protester », a insisté Espérance concernant Vladimir Paraison, révoqué pour abandon de poste en 2000 et réintégré après. Pierre Espérance s’inquiète face à la possibilité qu’il y ait plus de répression contre des manifestations de l’opposition. « Gédéon était un gars très respecté au sein de la PNH. La communauté des militants des droits de l’homme n’ont pas recu de complaintes à son sujet quand il était responsable du commissariat de Port-au-Prince et directeur départemental », a dit Pierre Espérance. « Il tenait compte des considérations, de nos préoccupations concernant des policiers quand leurs implications dans des activités illégales étaient prouvées », selon Pierre Esperance, ajoutant que l’ex-DDO/PNH n’a jamais cédé aux pressions pour poser des actes inconstitutionnels et illégaux. Le chef de la PNH, Godson Aurélus, a indiqué que Vladimir Paraison a obtenu « un transfert, pas une promotion ». Vladimir Paraison, selon le Miami Herald, n’a pas pu être joint pour un commentaire.

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