samedi 31 août 2013

Job en jeu, les parlementaires haitïens appellent à l'aide!


Source: Le Nouvelliste

C'est un moment rare. Dans une salle, autour de tables formant un U, des politiques, le ton grave, évoquent l'avenir, assombri par le spectre d'une nouvelle crise politique. Sous tous les toits, ceux de l'hôtel Montana cette fois, ces vieux routiers répètent que le président Michel Joseph Martelly met en place un projet dictatorial, contrarié par le Parlement. Ils craignent, alors qu'il est presque impossible, après deux ans de retard, de tenir les élections cette année, que cette digue ne cède le deuxième lundi de janvier 2014, avec l'expiration du mandat d'un autre tiers du sénat. Cela rendrait dysfonctionnel le grand Corps et par voie de conséquence le pouvoir législatif dans son ensemble.

Sur ces hommes et femmes politiques, Simon Dieuseul Desras et Tolbert Alexis, respectivement président du Sénat et de la Chambre des députés, comptent. Contre Martelly et son prétendu projet totalitaire, ses « dérives », ils font, en apparence tout au moins, un front commun. Mais pour un pacte de gouvernabilité, un dialogue national, tout reste à l'oral, sans accord minimal sur les orientations à donner au pays depuis des années. Au-delà des apparences, des faux sourires, des poignées de main chaleureuses au Montana, il y a de la méfiance.

La Prophétie du Martèlement de  Martelly par la Classe Politique, C'est parti!

Des ex-duvaliéristes se mêlent à d'anciens détenus de Fort-Dimanche. Des ex-leaders GNB croisent d'irascibles lavalassiens. Pour la photo de famille, ça fait joli tandis qu'au fond, l'hypocrisie et la méfiance dominent. Et pour cause. Les plaies, contrairement aux apparences, ne se sont pas cicatrisées. Des familles ont été brisées, des vies arrachées. Les bourreaux ne se sont pas excusés, les victimes jamais apaisées par les verdicts rendus par les tribunaux. Personne ou presque ne reconnaît les erreurs de cette gouvernance politique obscurantiste depuis des décennies, droite et gauche comprises.

Si certains, dans cette salle, ex-forgeurs d'alliance sans lendemain pour jouir du pouvoir, fer de lance de grandes contestations, genres « Rache Manyòk » s'abstiennent d'exiger le départ sans condition du président Michel Joseph Martelly, ce n'est pas parce que l'envie leur manque. Encore moins l'obligation de « fair-play » envers le président. Très attaché aujourd'hui au respect de son mandat constitutionnel de cinq ans, Martelly ne peut pas se targuer d'être un démocrate convaincu. Il avait supporté le coup d'Etat contre l'ex-président Jean-Bertrand Aristide en 1991 en se ralliant aux militaires, dont Michel François. Sa présence dans le mouvement GNB a aussi été très remarquée.

D'un autre côté,les affinités duvaliéristes de Martelly sont connues et aujourd'hui, son mode de vie clinquant, semblable à certains égards à celui de Jean-Claude Duvalier le dessert plus qu'il ne le croit. Après goudougoudou, les multiples voyages aux frais d'un État pauvre, le champagne et les caviars allongent une facture susceptible d'être salée à l'avenir. Pourtant, Martelly, même sans projet politique cohérent, ne semble pas avoir franchi le seuil de l'inacceptable, la ligne rouge. Il le frôle, en revanche. Les réunions à la salle Franck de l'hôtel Montana avec les politiques, la société civile, les ambassadeurs le prouvent. Les préoccupations sur la précarité socioéconomiques des populations exprimées par des leaders religieux ces derniers jours l'indiquent aussi. Cette administration est caractérisée par le gaspillage, le sexe, les bamboches, selon un leader religieux concédant être « énervé » par la situation.

Face à cela, les petits ou « nets progrès » de l'administration "Tèt Kale" sont incapables de masquer les grandes ratées de cette gouvernance belliqueuse, incapable de faire l'économie d'affrontements inutiles, susceptibles de provoquer « le vle pa vle fò l ale ». Ce qui représenterait un autre glissement du pays dans l'instabilité, l'option catastrophe. Dans le meilleur des cas et dans l'intérêt d'Haïti, il serait souhaitable que le président Martelly devienne plus président. Qu'il rentre dans le corset de ses responsabilités et comprenne qu'un élu doit nécessairement être remplacé par un élu. Le pays, en revanche, ne peut pas toujours avoir rendez-vous avec le hasard, la chance en élisant des irresponsables à des postes de hautes responsabilités. Des traits forts du petit portrait de notre échec.
                                                                                              
 Roberson Alphonse

Bon coup et grande menace contre Martelly

imageSource: Le Nouvelliste

Les présidents de la Chambre des députés et du Sénat ont réussi un bon coup en réunissant autour d'eux un large éventail de partis politiques pour trouver des solutions à la crise politique qui pointe à l'horizon. Dans la foulée, ils ont menacé de prendre acte de « la démission du président Martelly s'il ne se présente pas devant l'Assemblée nationale » comme l'exige la Constitution, selon Simon Desras Dieuseul.
Là où le président de la République, Michel Martelly, a essuyé un revers cinglant, Tolbert Alexis et  Dieuseul Simon Desras  ont réussi un grand coup. Les présidents de la Chambre des députés et du Sénat ont réuni un large éventail de partis politiques de l'opposition pour discuter des  dérives de l'administration Martelly, analyser les options pour éviter un « séisme politique » que provoquerait le dysfonctionnement du Parlement le deuxième lundi de janvier 2014, comme le souhaite le président Martelly afin de gouverner par décret, selon le sénateur Desras. Autour d'une grande table en U drapée des couleurs nationales, à la salle Franck de l'hôtel Montana, il a entendu des représentants des poids lourds dont Inite, Fanmi Lavalas, OPL, Fusion, Respect, Ansan m nou fò et d'autres partagent leurs analyses, évoquer des solutions.

Avant le 9 septembre, date du départ en vacances des députés, il est urgent de trouver une solution dans le dialogue avec l'exécutif pour éviter la confrontation susceptible de provoquer le chaos. « Il faut un dialogue avec tout le monde, dans le meilleur délai », a insisté Himmler Rébu du Greh, qui s'est aligné sur le principe « d'un dialogue sans exclusion » défendu par Me Osner Févry. La conjoncture souligne l'urgence d'un pacte de gouvernabilité, a soutenu l'ex-sénatrice Edmonde Supplice Beauzile, numéro un de la Fusion. « Nous devons trouver une solution nationale pour harmoniser le mandat des sénateurs », a-t-elle indiqué, sous les yeux du sénateur Desra Simon Dieuseul, d'autres pères conscrits et de  plusieurs sénateurs et députés de l'opposition. « La situation est plus grave qu'on ne le croit et le temps ne nous attend pas », a indiqué le Sénateur Dieuseul Desras Simon, ajoutant que « la  porte du dialogue avec l'exécutif est toujours ouvert ».  L'absence du PHTK n'est pas de l'exclusion. 80 % des membres de ce parti sont au gouvernement et c'est pour les protéger qu'ils n'ont pas été invités, a assuré le président du Sénat avant d'annoncer que si le président Martelly ne se présente pas devant l'Assemblée nationale le 2e lundi de janvier 2014, le bureau de l'Assemblée va constater sa démission. Une salve d'applaudissements éclate dans la salle. Des visages, par contre, restent impassibles avant la chamaille à l'annonce des personnalités devant faire partie d'une commission composée de Jean André Victor, Harry Marsan, Himmler Rébu, Osner Févry, Evelyne Chéron, Maryse Narcisse, Edmonde Supplice Beauzile, entre autres, chargée de donner suite à la réunion. Une petite cabale éclate. Certains sont contre la façon de monter cette commission, un autre est contre la présence dans cette structure de duvaliéristes. En dépit de cet incident, Desras trouve que la réunion est historique. Delpé  a indiqué qu'elle est « équilibrée » avec des gens comme Rébu et Févry qu'ils considèrent  idéologiquement proches du pouvoir de Michel Martelly. Dans l'ensemble, c'est « positif », a confié Marie-Denise Claude.

Muet comme une tombe à la fin de la réunion, le député Tolbert Alexis a été tranchant : Tèt kale pap ka kraze Palman an l ap tou tonbe », a dit le président de la Chambre des députés où le pouvoir dispose d'une majorité confortable qui supporte son action. Au Sénat, le pouvoir, avait souligné un ministre, compte plus d'alliés qu'on ne le croit.


lundi 26 août 2013

Voyage en train

Cela se passe dans un train. Dans un des compartiments se trouvent quatre personnes : trois hommes et une jeune femme de toute beauté .
La discussion s’engage rapidement entre les quatre passagers, puis, très vite prend une tournure plutôt érotique. D’ailleurs, à un moment, la jeune femme propose:
- Si chacun de vous me donne cinq euros je suis prête à vous montrer mes mollets…
Les hommes, sous le charme de la jeune femme et déjà assez chaud sortent tous cinq euros de leurs portefeuilles. Là dessus, la jeune femme s’exécute. et leur montre ses mollets ravissants.
La discussion continue, toujours plus érotique, puis la jeune femme relance :
- Si chacun de vous me donne 10 euros je suis prête à vous montrer mes cuisses…
Les hommes étant ce qu’ils sont, ils n’hésitent pas une seconde et sortent chacun 10 euros de leurs portefeuilles. La jeune femme remonte sa robe et leur laisse contempler le haut de ses jambes splendides.
Puis la discussion reprend, et cette fois-ci, les hommes ont tombé la veste tant ils sont chauds. Très vite, la jeune femme leur dit :
- Si chacun de vous me donne 20 euros de plus, je vous montre où j’ai été opérée de l’appendicite…
Naturellement, tous les trois lui donnent 20 euros de plus, et à ce moment là, la jeune femme se tourne vers la fenêtre, et pointant du doigt un hôpital, elle dit :
- C’est là!

La fermeture éclair

Une jeune femme, qui porte une petite jupe ultra serrée, prend le bus, et pour cela, il lui faut monter les marches. Le problème est bien là, la jupe est tellement serrée que qu’elle n’arrive pas à les enjamber. Alors elle porte la main derrière elle et baisse la fermeture éclair.
Elle essaie encore d’enjamber, mais n’y parvient toujours pas, elle repasse une main derrière elle et abaisse encore la fermeture. Ensuite elle réessaie de franchir les marches, ça ne veut toujours pas passer.
Alors, au moment où elle s’apprêtait à rejouer de la fermeture éclair, une paire de mains vigoureuses l’empoigne à la taille et la porte jusqu’à la marche supérieure du bus !
- Non mais, ça ne va pas ! Qui vous a permit ? demande la jeune femme au gars derrière elle.
- Eh bien, la deuxième fois que vous avez baissé ma braguette, je me suis dit qu’on se connaissait suffisamment !

mercredi 21 août 2013

La réouverture des classes est fixée au 1er octobre


La réouverture des classes est fixée au 1er octobre
La rentrée des classes de l’année académique 2013-2014 est reportée au mardi 1er octobre, c’est ce qu’a annoncé le ministre de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle.
Cette décision a été prise au 17e conseil de Gouvernement tenu ce mercredi. Selon Vanneur Pierre, le 1er octobre est la date idéale pour la prochaine rentrée scolaire en Haïti, eu égard à la situation difficile à laquelle confrontent les parents.

La Rentrée des classes renvoyée aux Calendes Grecques


Source: Robenson Geffrard, rgeffrard@lenouvelliste.com

Prévue initialement pour le 2 septembre, tout porte à croire que les autorités du pays sont sur le point de reporter la date de la réouverture des classes. Une décision qui plaira à plusieurs organisations syndicales impliquées dans l'enseignement.
« Aujourd'hui, on est déjà le 19 août, nous n'avons pas encore donné les résultats des examens du baccalauréat et, ensuite, il faut organiser la reprise pour les élèves ajournés. Là maintenant, on discute pour voir comment renvoyer la rentrée des classes sans toutefois perdre tout le mois de septembre », a expliqué au journal Le Nouvelliste un cadre du ministère de l'Education nationale joint au téléphone lundi soir. D'autres paramètres, a ajouté notre source au ministère, comme les mauvais temps qui se sont abattus sur le pays, le report des examens pour les élèves des classes terminales lors du passage de Chantal...sont à la base de cette décision. « Je ne peux pas encore vous donner de date précise, puisque le ministre de l'Education nationale doit rencontrer le Premier ministre sur le dossier avant d'arrêter une décision finale », a souligné ce cadre très bien placé au ministère de l'Education. A partir de ce mardi, le ministère va commencer à publier graduellement les résultats des examens du baccalauréat, a-t-il annoncé. Pour sa part, le responsable de communication du ministère a fait savoir au Nouvelliste que, jusqu'à présent et officiellement, la date du 2 septembre prévue pour la réouverture des classes est maintenue. Cependant, Miloody Vincent a souligné au journal que l'éventualité d'un changement de date est envisagée. « A partir de mardi, les résultats des examens seront connus pour certains départements, notamment l'Ouest », a-t-il dit, ajoutant qu'au cours de la semaine, tous les résultats seront disponibles pour tout le pays. Pour les élèves ajournés, la reprise des examens est prévue le 26 août. Là encore, Miloody Vincent n'a pas écarté la possibilité qu'il y ait des changements. « De toute façon, c'est ou bien le 26 août ou bien le 2 septembre...On va voir...Cela dépendra des aléas...On doit bien préparer les choses... », a-t-il expliqué. Pour plusieurs raisons, le secrétaire général de l'Union des parents d'élèves progressistes haïtiens (UPEPH) a estimé que l'idée de changer la date de la rentrée des classes serait une bonne décision. Selon Léo Litholu, les manuels scolaires d'habitude subventionnés par les autorités ne sont pas encore prêts et les résultats des examens du baccalauréat ne sont pas encore publiés. « Beaucoup de gens me demandent de plaider pour le report de la rentrée », a-t-il dit au journal. S'il arrive qu'effectivement les autorités reportent la rentrée des classes, Léo Litholu a suggéré une considération particulière pour les parents qui ont déjà payé le mois de septembre. « Le ministère de l'Education nationale ne devrait pas simplement prendre la décision de changer la date, a-t-il dit. Les autorités doivent également prendre en compte les parents qui ont déjà fait des versements à certains établissements scolaires. » Pour le responsable de l'Union nationale des normaliens haïtiens (UNNOH), il ne peut pas y avoir de réouverture des classes sans le payement des arriérés de salaire aux enseignants. Toujours très acide contre le ministre de l'Education nationale avec qui il a des démêlés par-devant la justice, Josué Mérilien continue de réclamer le salaire mensuel minimum de 50 000 gourdes pour les enseignants. Selon le syndicaliste, la situation socioéconomique de la population ne lui permet pas de faire face aux exigences de la rentrée des classes. Il faut souligner qu'à ce niveau, chaque année, les parents se plaignent du coût de la vie et la plupart d'entre eux ont toujours déclaré qu'ils ne pourront pas envoyer leurs enfants à l'école.