jeudi 31 octobre 2013

Lancement des travaux du viaduc de Delmas



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Le président de la République, Michel Joseph Martelly et le Premier ministre, Laurent Salvador Lamothe, accompagnés de quelques membres du gouvernement ont assisté, mercredi, au lancement des travaux du viaduc devant relier les zones de Delmas 19 et de bas Delmas, a constaté HPN


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Le président de l’Uruguay pose un ultimatum au gouvernement haïtien


  • 811e0b5d2481f7b64b4a4ae4e5e54506 Le président uruguayen José Mujica.
    Le président uruguayen a annoncé officiellement qu’il souhaitait rappeler ses troupes déployées en Haïti, si aucun effort visible de démocratisation n’est mis en œuvre dans le pays dans les 90 jours. Avec 940 casques bleus, l’Uruguay fait partie des pays présents dans la Mission de l’ONU pour la stabilisation en Haïti, la Minustah, créée en 2004. José Mujica n’a pas encore précisé les modalités de ce retrait, le président uruguayen veut faire pression sur les autorités politiques haïtiennes.

    « Là-bas ça fait longtemps qu’on aurait dû convoquer des élections pour renouveler le Sénat. Un vieil exilé qui vivait à l’étranger et qui est très lié au passé dictatorial en Haïti semble exercer beaucoup d’influence. Une chose est d’essayer d’aider le peuple haïtien pour mettre en place une police qui s’occupe de la sécurité, mais ç’en est une autre de rester indéfiniment en Haïti avec un régime qui nous fait douter de sa volonté de poursuivre un objectif de renouveau démocratique », a déclaré le président uruguayen.
    La presse uruguayenne réagit ce mercredi aux déclarations de José Mujica. « La clause démocratique », titre par exemple La Diaria qui explique que « l’Uruguay retirera ses troupes d’Haïti si ce pays ne réalise pas d’élections législatives ». Le quotidien rappelle que les élections législatives, sénatoriales partielles et municipales sont en retard depuis bientôt trois ans. « Pourtant le président Michel Martelly n’a toujours pas convoqué de scrutin ».
    « Mujica donne 90 jours aux autorités haïtiennes », écrit de son côté El Pais. « Si d’ici 90 jours, le président n’a pas la conviction que la situation en Haïti peut changer, alors il retirera les troupes uruguayennes déployées dans ce pays », rapporte le quotidien. Toujours selon El Pais, José Mujica aurait expliqué lors d’un conseil des ministres que le Brésil réfléchissait de son côté également à un retrait de son contingent de la Minustah. « Si le Brésil s’en va, l’Uruguay fera la même chose » aurait déclaré le président Mujica à ses ministres.
    La force onusienne en Haïti compte actuellement quelque 5 000 soldats venus de plusieurs pays, dont 940 Uruguayens. Et justement, ce contingent uruguayen est encore au grand complet alors que certains médias de Montevideo avaient annoncé que la marine de l’Uruguay aurait déjà quitté Haïti. Finalement il n’en est rien, rectifie l’agence haïtienne qui a appelé le commandant de cette troupe, le colonel Santos : « La marine est encore ici. Sa base est aux Cayes. Il n’y a pas encore de décision sur quand les militaires quitteront le pays », a-t-il expliqué. D’autre part, « la Minustah affirme ne pas avoir encore été informée de la volonté des autorités uruguayennes de retirer les troupes de leur pays de la force onusienne ».

  • mercredi 30 octobre 2013

    Cyrus Sibert auteur présumé des attaques aux gaz contre les lycéens du Cap-Haïtien


    Source:Le Matin 

    L’activiste politique Cyrus Sibert, réputé pour être proche du régime Tèt Kale serait l’auteur intellectuel de l’incident survenu au Cap-Haïtien lundi matin où des individus dont l’identité demeure inconnue ont lancé des gaz « lacrymogènes » dans deux lycées, faisant plusieurs blessés graves. Des déclarations signées Justin Métellus et Martin Pierre, respectivement le directeur départemental du nord du Ministère de l’éducation et le chargé de mission pour le Palais national dans la région.
    SibertSelon le commissaire de police de la deuxième ville du pays, Vladimir Paraison, des élèves de l’un des lycées auraient pris part à ces attaques. L’officier de police dit détenir la photo de l’un des suspects.

    La douleur sur le visage des enfants était désespérante et déchirante, ils étaient victimes de la méchanceté et du sadisme des politiciens du régime Tet kale qui sont embourbés dans une lutte fratricides et qui réglaient leurs comptes au détriment de ces pauvres et innocents enfants du pays.
    Le même phénomène de lutte inter Tet Kal  s’est également produit à Petit Goave dans le département de L’Ouest ou des partisans déçus du régime ont pris les armes contre les autorités de la place à cause des conflits pour la séparation des privilèges et de l’argent sale donné par le régime.
    La crise au Cap Haïtien a commencé avec des attaques verbales quotidiennes de Cyrus Sibert qui a utilisé sa radio et les réseaux sociaux pour vilipender et détruire dans une logique de  \” Charactere assassination \” le directeur départemental du nord de l’éducation, le professeur Justin Metellus, qu’il voulait remplacer à tous prix.
    Cyrus Sibert, un intouchable, n’est pas à son premier coup fourré. Yvon Alteon ancien délégué départemental du Nord qui a failli trouver la mort dans la région avait été l’objet des attaques répétées de Cyrus Sibert qui se réclame pourtant du mouvement Tet Kale. via Tout Haiti

    samedi 19 octobre 2013

    Déclaration de la CARICOM sur l’arrêt de la Cour Constitutionnelle de la RD sur la nationalité

    [Source : GARR]
    "La décision va à l’encontre des déclarations de la Commission Interaméricaine des Droits de l’homme (CIDH)"

    Déclaration de la CARICOM sur
    l’arrêt de la Cour Constitutionnelle de la République Dominicaine sur la nationalitéPhoto : Acento.com

    La Communauté Caribéenne (CARICOM) est profondément préoccupée par la décision du 23 septembre 2013, de la Cour constitutionnelle de la République Dominicaine sur la nationalité qui modifie rétroactivement une législation qui a accordé la nationalité aux personnes nées en République Dominicaine au cours de la période 1929-2010.

    A la suite de la décision, qui considère les migrants entrant en République Dominicaine depuis 1929 et leurs enfants nés dans le pays comme "en transit", un grand nombre de personnes qui font partie du tissu même de la société dominicaine pourraient être déchues de leur citoyenneté.

    On estime que quelque 210.000 personnes nées en République Dominicaine d’origine haïtienne, légalement considérées comme Dominicaines et qui ont contribué, en tant que citoyens de la République Dominicaine, à la croissance et au développement de leur société, à l’économie et la politique, seraient touchées, rendues apatrides en violation des obligations internationales relatives aux droits de l’homme.

    La CARICOM note avec regret que la décision va à l’encontre des déclarations de la Commission Interaméricaine des Droits de l’homme (CIDH), qui a appelé à plusieurs reprises la République Dominicaine à adopter des mesures visant à garantir le droit à la nationalité dans le pays et d’adapter ses lois migratoires et pratiques aux prescrits de la Convention américaine relative aux droits de l’homme.

    La CARICOM est particulièrement préoccupée par les conséquences humanitaires de cet arrêt. Les implications qu’il représente pour des dizaines de milliers de personnes plongées dans un vide constitutionnel, juridique et administratif, sont une source de profonde détresse pour les personnes touchées et pour notre communauté, une inquiétude significative.

    La CARICOM exhorte la République Dominicaine à adopter des mesures en vue de protéger les droits humains et les intérêts de ceux et celles rendus vulnérables par cet arrêt et ses graves effets.

    mardi 15 octobre 2013

    Les Présidents Dominicains D’Origine Haïtienne


    ulysse-Heureaux Pedro Santana
    L’antagonisme qui oppose la République Dominicaine à Haïti n’a jamais pu briser les liens d’ascendance qui se sont inscrits dans les annales de l’histoire de ces deux presqu’iles. Ils sont sous-estimés d’abord par les historiens dominicains qui prêtent souvent un serment d’allégeance à l’anti-haïtianisme, une vielle doctrine indépendantiste reconduite et nourrie par les gouvernements rancuniers de Pedro Santana, Ulysse Heureaux, Raphael Trujillo, Joaquin Balaguer et même par le gauchiste pollué Leonel Fernandez. Ces historiens de la partie de l’Est se veulent plutôt un nom dans la diabolisation de la présence haïtienne en territoire voisin, décrivant le journalier haïtien comme un sous-homme. Dans ce rang de stylos partiaux, on retrouve les Frank Moya Pons, Roberto Cassá, Bernardo Pichardo et Bernardo Vega, pour en citer un iota.
    À l’opposé, certains historiens haïtiens, gonflés d’orgueils et peut-être par souci de grandeur ou par ignorance, se sont gardés d’écrire cette belle page d’histoire. Ces écrivains haïtiens retracent uniquement les accrochages transfrontaliers comme la Campagne de l’Est, le massacre odieux d’octobre 1937 et les litiges sur les clôtures mitoyennes des deux républiques. En effet, seule la face obscure de l’histoire de l’Ile soit connue. Ce sont les idéaux destructeurs qui ont survécu les ans. Alors que rien au monde ne peut venir à bout de cette vérité historique : quatre présidents
    dominicains sont d’origine haïtienne.
                                                                        

    Pedro Santana
    Né à Hinche, le 29 juin 1801, d’une famille haïtienne de descendance espagnole. La révolution de 1804 a contraint ses parents à l’exil en République dominicaine et se sont installés dans le Cibao en 1805. Là-bas, ils continuent de s’adonner à l’élevage qu’ils commençaient déjà en Haïti car ils avaient perdu plusieurs troupeaux de bétail durant la période révolutionnaire. Pedro Santana n’oublie jamais cette perte et se voulant une vengeance. Sa langue maternelle, le créole, lui a placé à la tête du Bataillon-Sud de l’Armée dominicaine qu’il a rejointe sans tarder. Devenu par la suite le premier président constitutionnel de la jeune république en 1844, Santana a dirigé avec une main de fer et a combattu toute tentative haïtienne de réoccuper l’orient de l’Ile.
    Ulysse Heureaux
    PedroSantana
    Né à Puerto Plata, le 21 octobre 1845, d’un père haïtien, Dassas « Desse » Heureaux qui avait fui aussi la révolution haïtienne de 1804. Dassas était le fils d’une esclave noire et d’un planteur blanc. Josefa Lebert, la maman de Ulysse Heureaux, était de l’ile de Saint Thomas. Desse Heureaux n’avait pas pris soin du petit Ulysse (Lili). À cet effet, il a connu une enfance misérable et rurale. En 1863, quand l’anti-americain Gregorio Luperon a pris d’assaut la caserne de Puerto Plata afin de regagner la souveraineté dominicaine foulée par l’Oncle Sam, il était membre des enrôlés de rue et prenait une part active. Le 1er septembre 1882, il est devenu président. Lili était un feint créolophone. Il n’avait pas eu de traducteur lorsqu’il devait signer des accords militaires stratégiques avec le président Florvil Hyppolite, en 1891.
    Raphael Leonidas Trujillo

    Raphael Leonidas Trujillo
    Trujillo était le fils légitime du dominicain Jose Trujillo Valdez et de l’haïtienne, Julia Molina Chevalier. Il a vu le jour, le 24 octobre 1891 à San Cristobal. Les chevaliers ont pris l’exil en territoire voisin suite aux turbulences opposant les libéraux aux nationaux qui ont secoué Haïti, après l’assassinat du président Sylvain Salnave en 1869. D’ailleurs, le général Victorin Chevalier, membre influent de cette famille, était Ministre de la Guerre et de la Marine du gouvernement de Salnave du 6 septembre 1869 au 6 novembre 1869. La mère de Trujillo lui avait expliqué les péripéties qu’avaient connues ses ancêtres en Haïti. En particulier, la nationalisation et la redistribution de leurs biens jugés mal acquis par le gouvernement de Lysius Salomon, en 1879. Ce qui avait provoqué une partie de la haine du dictateur contre les haïtiens, en particulier les noirs. Trujillo est devenu président en 1930. Il a massacré plus de 30 000 haïtiens en octobre 1937.
    Rafael_TrujilloJoaquin Balaguer
    Joaquin_Balaguer_1977
    Joaquin Balaguer est né d’un père porto Ricain, Joaquin Balaguer Lespier et d’une mère dominicaine, Carmen Cecilia Ricardo, le 1er septembre 1907, à Navarette, à deux pas de Santiago de los Caballeros. Sa grand’mère maternelle, Rosalia Heureaux, était la fille du président Ulysse Heureaux. Rosalia a vécu une bonne partie de sa vie loin des yeux, après l’assassinat de son père en 1899, à Moca. Joaquin Balaguer était président de la République Dominicaine de 1961 à 1996, sous des mandats intermittents. Gradué politique de l’École de Trujillo, il était l’antihaitien le plus connu avant Leonel Fernandez. Il était aussi le conseiller sanguinaire du massacre de 1937, étant sous-secrétaire d’État des Affaires Étrangères.
    En d’autres verbes, Haïti qu’on méprise sans répit en territoire dominicain, a pourtant occupé la genèse de l’histoire de cette nation ibéro-africaine, à travers les gonades des aïeux. Même si seule la réputation de mauvais occupant reste, la loi de consanguinité prévaut. Les archives binationales ont bien avili Santana, Heureaux, Trujillo et Balaguer qui ont préféré se faire passer uniquement pour des descendants espagnols.
    A.Jean-Rony Monestime
    BS en Médecine Nucléaire
    BA en Connaissances Générales
    Correspondant de Haïti Progrès, N. Jersey
    Porte-parole de PH (la Perspective Haïtienne)
    Rédacteur en Chef du journal LEPORTE-PAROLE

    Les Présidents Dominicains D’Origine Haïtienne

    Les Présidents Dominicains D’Origine Haïtienne

    mardi 8 octobre 2013

    L’ÉTAT DOMINICAIN APPELÉ PAR-DEVANT LA COUR INTERAMÉRICAINE DES DROITS HUMAINS


    Source : Groupe d’Appui aux Rapatriés et aux Réfugiés (GARR)

    Ses positions jugées discriminatoires en matière d’immigration et de nationalité sont à la base de plaintes pour discrimination de plusieurs familles d’ascendance haïtienne contre l’État Dominicain devant la Commission Interaméricaine des Droits Humains.

    Washington, D.C. et Santo Domingo, R.D. 3 octobre 2013. Les 8
    et 9 octobre 2013, la Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme tiendra une audience publique autour d’un cas opposant la République Dominicaine et un groupe de six familles qui avaient été victimes de détention arbitraire et d’expulsion collective du territoire dominicain par des agents de la migration dominicaine.
    Le cas en jugement est basé sur la discrimination structurelle qui s’exerce à l’encontre de la population dominicaine d’ascendance haïtienne et des immigrants haïtiens qui vivent depuis plusieurs années dans ce pays.
    Le Centre pour la Justice et le Droit International (CEJIL), le Mouvement des Femmes Dominico-Haïtiennes (MUDHA), le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR) et la Clinique Des Droits Humains de l’École de Droit de l’Université Columbia de New-York agiront comme représentants des victimes par-devant la Cour interaméricaine à l’audience publique qui aura lieu dans la ville de Mexico à la prochaine session extraordinaire de la Cour.

    Les expulsions signalées dans la présente affaire, ne sont pas des incidents isolés. Ils font partie d’une pratique discriminatoire de l’État dominicain qui utilise le profilage racial basé sur la prétendue nationalité haïtienne des pour les arrêter et les détenir arbitrairement avant de les expulser. Entre 1999 et 2000, chacune des familles suivantes impliquées dans l’Affaire : Fils-b, Gélin, Jean, Medina Ferreras, Sension, Alezy, et Charles Pérez, ont été victimes de cette pratique de l’Etat dominicain.

    Colette Lespinasse, Coordonnatrice du GARR a signalé que « les victimes ont été arrêtées et en moins de 24 heures, expulsées arbitrairement de la République Dominicaine vers Haïti, sans avis préalable, ni audience, ni opportunité de récupérer leurs biens ou de prendre contact avec leur famille, une situation qui leur a occasionné des préjudices graves incluant des pertes matérielles et une intense souffrance personnelle ».

    Cristina Luis Francisca, Directrice Exécutive de MUDHA, a souligné que « ces actes enfreignent la Convention Américaine des Droits de l’Homme chaque fois que les expulsions on été opérées sans garantie d’un procès équitable, sans l’adoption de mesures pour protéger l’intérêt supérieur des enfants et en l’absence d’un recours judiciaire effectif dans le droit interne qui leur permettrait de contester la décision des autorités dominicaines de les expulser ou encore de questionner l’illégalité de leur détention »

    L’affaire renvoie également à l’application restrictive de la Constitution Dominicaine, situation qui a provoqué que, jusqu’à date, plusieurs victimes n’ont pas pu obtenir leurs actes de naissance ni leurs documents personnels dominicains d’identification, en dépit du fait d’avoir pris naissance dans ce pays.

    En 2005, dans son verdict dans l’affaire Jean et Bosico versus République Dominicaine, la Cour Interaméricaine avait indiqué comment devrait être interprétée la norme dominicaine – en vigueur jusqu’en 2010- en ce qui a trait à l’acquisition de la nationalité par le jus solis.

    Cependant, il y a à peine quelques jours, le 23 septembre 2013, le Tribunal Constitutionnel a émis une sentence dans laquelle il dispose que les personnes étrangères qui se trouvent en situation irrégulière en République Dominicaine, doivent être considérées comme “en transit” et en conformité avec la nouvelle Constitution de 2010, comme des ” résidents irréguliers”, avec comme conséquence l’impossibilité pour leurs enfants d’acquérir la nationalité dominicaine.

    Francisco Quintana, Directeur du Programme de CEJIL pour la Région des Andes, de l’Amérique du Nord et la Caraïbe, a souligné que « l’État dominicain, au lieu d’adopter des dispositions pour éviter la répétition de ces actes discriminatoires, a mis en place des mesures additionnelles pour renforcer la pratique de privation arbitraire de la nationalité en considérant les personnes d’ascendance haïtienne comme des personnes étrangères ».

    Les organisations représentant les victimes dans cette affaire intitulée « Cas Tide Mendez & Autres contre la République Dominicaine », espèrent que le verdict de la Cour Interaméricaine portera sur les mesures que l’État dominicain doit adopter en matière législative et dans ses pratiques administratives pour éviter que des faits similaires à ceux de la présente affaire ne se répètent.