samedi 27 avril 2013

COREES: Les Sud-Coréens évacuent le site industriel de Kaesong



 Corées: les Sud-Coréens évacuent le site industriel de Kaesong

Un premier groupe de 11 travailleurs sud-coréens a quitté samedi le site industriel intercoréen de Kaesong, en territoire nord-coréen, et un deuxième convoi de 116 autres devrait suivre plus tard dans la journée et rentrer également en Corée du Sud, a annoncé le gouvernement à Séoul.
Les 48 personnes restantes - principalement des fonctionnaires qui gèrent le complexe ainsi que des ingénieurs télécoms et électriciens - devraient être retirés lundi, selon le ministère de l'Unification de Séoul.
Ce retrait laisse planer un doute sur l'avenir de ce complexe industriel qui restait le dernier symbole des efforts de rapprochement inter-coréen.
Les entreprises sud-coréennes installées sur le site se sont déclarées consternées par cette évacuation, décidée la veille par Séoul après que la Corée du Nord a rejeté l'ultimatum sud-coréen pour l'ouverture d'un dialogue.
"Nous sommes consternés par la décision soudaine du gouvernement de se retirer de Kaesong. Nous sommes préoccupés par les conséquence possibles de cette fermeture", a indiqué un représentant des 123 entreprises sud-coréennes du site aux journalistes à Paju. "Il est regrettable qu'il n'y a eu aucune consultation préalable avec nous. Bien que certaines entreprises aient des opinions divergentes sur l'opportunité d'accepter cette décision soudaine, nous avons décidé de la respecter, car c'est une décision du gouvernement".
"J'étais plein de rêves et d'espoirs, il y a sept ans", a déclaré Park Yun-Kyu, PDG d'une entreprise de vêtements de Séoul installée à Kaesong. "Maintenant, les choses semblent si sombres et je ne sais pas quoi faire," a-t-il déclaré à l'AFP en attendant le retour des deux derniers de ses employés. "La prochaine étape sud-coréenne pourrait être de couper l'électricité au complexe avant de le fermer de façon permanente", estime Yang Moo-Jin, professeur des études nord-coréennes à l'Université de Séoul.
"La forte réponse de la Corée du Sud pourrait entraîner la disparition du dernier point de contact qui reste -et une confrontation prolongée- entre les deux Corées".
Après le gel des relations bilatérales en 2010, Kaesong est toujours resté ouvert, à de rares et brèves exceptions près.
Mais depuis le 3 avril, le Nord interdit aux Sud-Coréens l'accès au complexe, pourtant source essentielle de devises pour le régime isolé de Kim Jong-Un, situé sur son territoire à une dizaine de kilomètres de la frontière.
Il en a retiré ses 53.000 employés alors que les tensions étaient très vives dans la péninsule et que Pyongyang multipliait les menaces d'attaques nucléaires contre la Corée du Sud et son allié clé, les Etats-Unis.
Les médias officiels du Nord ont annoncé samedi l'ouverture du procès "à une date toute proche" devant la Cour suprême de Corée du Nord d'un citoyen américain arrêté en novembre, pour "crimes visant à renverser la RPDC" (République populaire démocratique de Corée).
L'Américain d'origine coréenne Pae Jun-Ho a été arrêté alors qu'il entrait dans la ville portuaire de Rason, dans le nord-est du pays. Il était entré en Corée du Nord avec un visa de touriste.
Plusieurs ressortissants américains on été arrêtés puis remis en liberté ces dernières années en Corée du Nord.

mardi 23 avril 2013

La convocation d'Aristide divise les acteurs politiques


La convocation de l'ex président Jean Bertrand Aristide par le juge instructeur en charge de l'enquête sur l'assassinat de Jean Dominique suscite de nouvelles polémiques entre partisans et opposants au pouvoir.

Plusieurs militants d'organisations lavalas dénoncent une instrumentalisation de la justice par le gouvernement en vue de persécuter l'ex chef d'état lavalas. Ils considèrent cette offensive dans le cadre des mises en place avant les prochaines élections qui doivent permettre le renouvellement du tiers du Sénat.

Les leaders de ces organisations populaires sont très remontés contre le gouvernement qui selon eux compte en son sein des personnalités qui devraient être poursuivies par les autorités judiciaires. Tout se disant vigilants les leaders d'organisations lavalas annoncent une grande manifestation pacifique le jour de la convocation de M. Aristide.

De son coté, M. Youri Latortue, conseiller politique du chef de l'Etat, nie toute influence du gouvernement dans l'enquête sur l'assassinat de Jean Dominique. L'ex sénateur Latortue souligne qu'il y a aujourd'hui une dynamique institutionnelle notamment au sein de l'appareil judiciaire pour faire avancer des dossiers.

Il croit que l'ex président Aristide a été invité à l'instar de l'ex président Préval a titre de renseignement. Selon M. Latortue M. Aristide devrait apporter sa contribution à la justice haïtienne pour faire la lumière sur le crime.

C'est un exercice normal pour un citoyen, insiste M. Latortue souhaitant que l'ex président réponde à la convocation du juge Ivickel Dabresil. M. Latortue donne l'assurance que le chef de l'état et lui ne cautionneraient pas des persécutions contre M. Aristide.

Le CEP est déjà sous les feux des projecteurs des parlementaires


Les avis des parlementaires haïtiens sont partagés sur la composition du bureau du Collège Transitoire du Conseil Electoral Permanent (CTCEP).

Le député de L'asile, Francenet Denius, critique le trésorier du CTCEP, Pierre Simon George, qui selon lui aurait des rencontres avec le chef de l'Etat et le Premier Ministre. Il se dit préoccupé et doute de la capacité des conseillers à organiser des élections libres et démocratiques.

De son coté, le député Sorel Jacinthe dit constater que l'Exécutif et ses alliés ont pris le contrôle du bureau de l'organisme électoral. Appelant les citoyens à la vigilance, M. Jacinthe estime que les conseillers électoraux doivent agir afin de mériter la confiance de la population.

Pour sa part, le sénateur Francisco Delacruz juge qu'un pas important a été franchi avec la formation du bureau du CTCEP. Il exhorte les conseillers électoraux à prioriser les intérêts collectifs afin de favoriser la tenue des élections avant la fin de cette année.

Pour lui les conseillers doivent faire montre d'intégrité en respectant les engagements envers les pouvoirs de l'état.

Cet également l'avis du député Abel Descolines qui dit attendre les conseillers électoraux à l'œuvre. Il revient à la population d'être vigilante, dit-il invitant les conseillers électoraux à soumettre des propositions de loi et de calendrier électoraux.

Le sénateur François Lucas Saint Vil partage le point de vue du député Descolines. Il souhaite que les secteurs de la société apportent leur appui aux conseillers afin qu'ils puissent préparer rapidement un projet de loi électoral et de budget. Il juge que le scrutin pourra être réalisé avant la fin de cette année si les acteurs font montre de détermination.

Les conseillers électoraux prêts à lancer la machine électorale


Les membres du nouveau bureau du Conseil Electoral adopteront à partir de ce lundi les premières décisions dans le cadre de la gestion de cette institution. Le président du Collège Transitoire du Conseil Electoral Permanent (CTCEP), Emmanuel Menard, sera secondé par Marie Cluny Dumay Miracles. L'ex députée de la Croix des Bouquet, représentante du Parlement, a été élue vice présidente.

Marie Carole Innocent Floreal Duclervil, hérite du poste de secrétaire générale. Présentée comme une ancienne fonctionnaire, elle est l'une des représentante du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ).

L'ex député Pierre Simon George, qui s'était porté candidat à la présidence du CEP avant de se rétracter, a été élu trésorier.

A partir de cette semaine les conseillers électoraux devront décider du maintien ou non de l'actuelle directrice générale, Gabrielle Hyacinthe, dans ses fonctions. Elle avait été nommée par le chef de l'Etat durant la période du Conseil Electoral contesté.

Réagissant a l'entrée en fonction des membres du CTCEP, le coordonnateur adjoint du Conseil National d'Observation Electoral (CNO), Kenson Polynice, estime que la formation du bureau de l'organisme électoral est un pas important vers les élections. Il juge que les conseillers électoraux doivent réaliser beaucoup d'efforts afin que les citoyens puissent avoir confiance dans le processus électoral.

Il presse les nouveaux responsables du conseil électoral à réaliser des élections honnêtes et crédibles afin d'éviter une crise post électorale.

L'ambassade américaine salue l'entrée en fonction des membres du CTCEP


Les conseillers électoraux ont été installés dans leur fonction le vendredi 19 avril par le ministre de la justice Jean Renel Sanon. Le chef de l'Etat Michel Martelly et le Premier Ministre Laurent Lamothe, se trouvaient à l'étranger lors de l'entrée en fonction des membres provisoires de ce premier conseil électoral permanent.

L'ambassadrice des Etats-Unis à Port-au-Prince, Pamela Ann White, a assisté à la cérémonie d'installation.

Selon la diplomate américaine "l'esprit de dialogue, de compromis, et de sens du devoir est nécessaire dans l'avancement des dossiers importants d'Haïti, particulièrement l'organisation des élections sénatoriales et municipales de cette année.

Rappelant que ce processus électoral constitue une pierre angulaire importante pour Haïti, l'ambassadrice des Etats-Unis réitère l'engagement de son pays à supporter le peuple et le gouvernement haïtiens sur le long terme pour construire un avenir plus stable et prospère pour son peuple.

La représentation diplomatique américaine a été la première à réagir après l'entrée en fonction des conseillers électoraux. Toutefois plusieurs représentants de la communauté internationale avaient encouragé les autorités haïtiennes à mettre en place le Conseil électoral.

L'ambassadeur d'Allemagne à Port-au-Prince, Klaus Peter Shick, s'était réjouit de la nomination officielle des 9 conseillers électoraux par le chef de l'Etat qui met un terme à la crise préélectorale. Il avait la semaine écoulée appelé les législateurs haïtiens à voter dans le meilleur délai la loi électorale indispensable pour le lancement du processus électoral.
Haïti accueille le 5 eme sommet de l'AEC

15 chefs d'état participent à partir de ce mardi 23 avril 2013 au 5 eme sommet de l'Association des Etats de la Caraïbe (AEC). Plus de 125 délégués et environ 200 journalistes séjourneront dans la capitale haïtienne pendant 4 jours.

Le ministre des affaires étrangères, Pierre Richard Casimir, affirme que la sécurité des hauts dignitaires sera assurée par la Police haïtienne. Toutefois plusieurs chefs d'Etat seront accompagnés de quelques membres de leur sécurité rapprochée. M. Casimir n'exclut pas la possibilité pour que des contingents de certains pays au sein de la Minustah soient également impliqués.

Le chancelier haïtien se réjouit de la tenue de ce sommet qui permet à Haïti d'offrir une meilleure image aux pays de la région. Il souligne que l'organisation de ce sommet s'inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement pour permettre à Haïti de reprendre son rôle de leader dans la région. Il fait remarquer que le président Michel Martelly avait sollicité l'organisation du sommet afin de donner un nouvel essor à la diplomatie haïtienne.

En ce qui a trait aux retombées de ce sommet, M. Casimir juge qu'ils seront positives à plusieurs égards. Il espère que les reportages des journalistes étrangers permettront d'envoyer un signal positif aux hommes d'affaires qui voudront investir en Haïti.

Par ailleurs, le secteur du tourisme est l'un des bénéficiaires de l'organisation de ce sommet. Plus de 400 chambres d'hôtel ont été réservées par les participants au 5 eme sommet de l'AEC.

Le tourisme multi destination sera l'un des thèmes du 5 eme sommet de l'AEC. Haïti espère convaincre les autres pays à s'impliquer dans ce programme afin de revigorer le secteur touristique haïtien. M. Pierre Richard Casimir souligne que le tourisme multi destination favorisera la connectivité entre les pays de la caraïbe.

Haïti - Économie : Programme de formation du SFI                    à   l'intention des banquiers haïtiens

23/04/2013

Haïti - Économie : Programme de formation du SFI à l'intention des banquiers haïtiens
La Société Financière Internationale (SFI), membre du Groupe de la Banque mondiale, organise à Port-au-Prince du 22 au 26 avril 2013, un programme de formation de 5 jours, pour 19 banquiers en Haïti, provenant de 3 banques, dans le but de les aider à développer leurs opérations de financement du commerce extérieur, à réduire les risques associés et à et a mieux servir les petites et moyennes entreprises qui constituent l’épine dorsale de l’économie haïtienne.

Grâce à ses services de conseil, la SFI fournit aux banques et autres établissements financiers des formations et un soutien afin d’améliorer leurs compétences en matière de montage d’opérations de financement d’échanges commerciaux, simples ou complexes et perfectionner leurs techniques pour atténuer les risques inhérents à ce type de financement. Les formations visent également à renforcer les compétences opérationnelles et techniques de leurs services de « back-office » pour les opérations de financement du commerce extérieur et à transférer aux marchés locaux, les meilleures pratiques internationales actuelles en matière de financement de l’import-export.

Le programme de conseil dont cette formation relève, s’inscrit dans le cadre du Programme de financement du commerce international « Global Trade Finance Program » (GTFP) de la SFI, qui a été mis en place en 2005 pour promouvoir les échanges commerciaux entre pays émergents, accroître la part de marché des pays en développement dans le commerce mondial et soutenir les flux de biens et de services entre ces pays. Depuis sa création, près de 500 banquiers de 20 pays ont bénéficié de sessions de formation en Amérique latine et dans les Caraïbes.

« Le Programme de financement du commerce international de la SFI, relie plus de 500 banques émettrices et confirmatrices participantes, dont 61 banques émettrices en Amérique latine et dans les Caraïbes, au sein d’un réseau mondial, qui permet d’élargir l’accès aux financements des principaux secteurs productifs » a déclaré Georgina Baker, Directrice du service Commerce international et chaînes d’approvisionnement de la SFI. « L’apport de formation est une composante importante des activités du programme, qui visent à aider les banques des marchés émergents à fournir des financements aux entreprises importatrices et exportatrices, en particulier des PME. Le but est de donner aux banques locales les moyens de prendre en charge des opérations commerciales de plus grande envergure. »

Le Programme de financement du commerce international de la SFI propose aux banques confirmatrices des garanties partielles ou totales de paiement, pour les opérations liées aux échanges commerciaux dans les marchés émergents et son programme de conseil est destiné à aider les banques locales à renforcer leurs capacités en matière de financement du commerce extérieur.

En savoir plus sur la SFI :
« La Société financière internationale (SFI), membre du Groupe de la Banque mondiale, est la principale institution de développement au service du secteur privé. Elle aide les pays en développement à atteindre une croissance durable en finançant des investissements, en mobilisant des capitaux sur les marchés financiers internationaux et en fournissant des services de conseil aux entreprises et aux pouvoirs publics. Au cours de l’exercice fiscal 2012, SFI a porté ses investissements à un niveau record de plus de 20 milliards de dollars [au niveau mondial] en exploitant les capacités du secteur privé pour créer des emplois, stimuler l’innovation et résoudre les problèmes de développement les plus pressants. »

Haïti - Justice : Report de l’audition de J-B Aristide

23/04/2013


Haïti - Justice : Report de l’audition de J-B Aristide
L’audition à titre de témoin, de l’ancien Président Jean-Bertrand Aristide, qui devait avoir lieu mercredi 24 avril a été reporté à une date indéterminée, par le juge Yvickel Dabrésil, chargé de l’instruction de l’enquête sur l’assassinat du journaliste Jean Léopold Dominique, Directeur de Radio Haïti Inter et du gardien de la station Jean-Claude Louissaint, le 3 avril 2000.

Cette décision a été prise en raison de la tenue du 5e Sommet de l’Association des États de la Caraïbes (AEC) [du 23 au 26 avril] et de la menace lundi du Dr Maryse Narcisse, coordonnatrice de Fanmi Lavalas, qui tout en affirmant que Jean-Bertrand Aristide était prêt à coopérer avec les autorités judiciaires, dans le respect des dispositions prévues par la loi, a menacer de gagner les rues le jour de l’audition de leur leader et de s’en prendre au régime du Président Michel Martelly, que Fanmi Lavalas accuse d’instrumentaliser la justice.

Me Camille Leblanc, qui précise ne pas être l’avocat constitué de l’ex-président Aristide dans cette affaire, qui a reçu le mandat d’audition, au nom de l’ancien Président, confirme la décision du juge, évoquant l’impossibilité de garantir simultanément la protection du leader Lavalas et des participants du 5e Sommet de l’AEC, qui mobilise un déjà un très important système de sécurité en raison du grand nombre de Chefs d’État, d’Ambassadeurs et Chanceliers, qui participent à ce sommet. « Le juge Dabrésil travaille de manière indépendante sur le dossier. Le juge est maitre de son instruction, il peut décider le moment idéal pour auditionner une personne de son choix, » a précisé Me Camille Leblanc.

Par ailleurs, le Parti Fanmi Lavalas, continue d’entretenir la confusion, Me Mario Joseph, avocat de l’État Major du Parti, continue de nier l’existence d’une convocation au cabinet d’instruction, les hautes sphères du Parti n’hésitant pas à parler de complot contre le leader lavalas. Notons que cette convocation a été confirmée par le juge Dabrésil, par Guyler Delva, Conseiller de la présidence et Me Camille Leblanc qui a reçu cette convocation au nom du Président Aristide.

Rappelons que Jean Bertrand Aristide devait être auditionné, comme d’autres, à titre de témoin [et non comme accusé], dans le cadre de l’affaire Jean Léopold Dominique, comme l’ont été le 7 mars dernier l’ex Président René Préval et de nombreuses autres personnalités aux cours des dernières années.


Haïti - Politique : 7 «Champions politiques» en visite à Jean-Baptiste

23/04/2013

 Haïti - Politique : 7 «Champions politiques» en visite à Jean-Baptiste
Plus de trois ans après le séisme de janvier 2010, les « Champions politiques » pour la résilience aux événements naturels majeurs effectuent une visite de deux jours en Haïti, dans le cadre d’un appel à la construction d’une Haïti plus résiliente à ces aléas.

Créé en 2012 et composé de représentants de haut rang des grandes institutions nationales et internationales (y compris la CARICOM, le PNUD, OCHA, le Royaume-Uni, USAID, la Banque mondiale et la Commission européenne), le groupe des « Champions politiques » pour la résilience aux phénomènes naturels, exploite leurs forces politiques collectives pour attirer l’attention et mobiliser les ressources pour la résilience dans les pays à risque dont Haïti.

Cette visite très importante pour le pays, arrive à un moment très significatif. Le pays connait depuis la semaine dernière les premières pluies de l’année et la saison des ouragans pointe à l’horizon. Parlant au nom de la délégation, M. Jean-Louis de Brouwer de ECHO, a salué les efforts du projet 16/6 pour changer le visage des quartiers et offrir à leurs résidents de meilleures conditions de vie. Il en a profité pour souligner les mesures positives qu’Haïti a prises au cours des trois dernières années, tout en appelant à davantage de mesures pour ancrer la résilience dans les investissements de développement.

Arrivés dimanche en Haïti, les « Champions » se sont rendus à Jean-Baptiste, quartier de Canapé-Vert réhabilité par le projet 16/6 où beaucoup de déplacés par le séisme sont retournés vivre après avoir passé de longs mois sur la Place de Canapé-Vert. Là, ils ont pu voir un mur de soutènement demandé au projet 16/6 par la communauté lors de l’exercice de planification communautaire. « Nous avons été là avec la communauté dans les minutes qui suivirent le drame et la communauté a validé notre présence dans la plateforme communautaire pour planifier, décider des priorités en son nom et accompagner les acteurs dans l’exécution » a précisé Borgella Gay, membre de la plateforme de ce quartier.

Haïti choisi comme pays pilote où plaider en faveur d’une résilience aux désastres, a plus que jamais besoin de la Communauté Internationale, des bailleurs de fonds et des organismes déjà présents sur le terrain pour être capable de prendre définitivement le leadership dans la coordination et l’intégration de la résilience dans leur politique de développement.

La délégation des Champions est composée de : Mme Helen Clark, Administrateur du PNUD depuis 2009 ; Mme Justine Greening, Secrétaire d'État au développement international du Royaume-Uni ; Mme Valérie Amos, Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires et coordonnatrice des secours d'urgence (OCHA) ; l'Ambassadeur Irwin LaRocque, Secrétaire général de CARICOM ; Mme Elizabeth Hogan, Administrateur adjoint de l'Amérique latine et des Antilles pour USAID ; Mme Rachel Kyte, Vice-présidente pour le développement durable de la Banque mondiale ; et M. Jean-Louis de Brouwer, Directeur des opérations de l'office humanitaire de la Communauté européenne (ECHO).




Haïti - Santé : Formation de 10,000 Agents de Santé Communautaires Polyvalents

23/04/2013

Haïti - Santé : Formation de 10,000 Agents de Santé Communautaires Polyvalents
Vendredi, à l'hôtel Royal Oasis à Pétion-Ville, lors du lancement de la Phase II du programme de formation des Agents de Santé Communautaire polyvalents (ASCP), le Dr Marie Guirlaine Raymond Charite, Directrice Générale du Ministère de la Santé a annoncé que le Ministère avait pris la décision de déployer à terme, un peu plus de 10,000 ASCP [au total] dans les 10 département [1 agent pour environ 200 familles].

« Ces agents sont déployés pour renforcer les institutions de santé de premier échelon. Ils s'occupent prioritairement d'éducation, de promotion de la santé des familles, de l'orientation et de l'accompagnement des familles vers les services de santé [...] ils sont rattachés à une institution de santé [privée, publique, mixte...] [...] Faisant partie de l'équipe de santé familiale ou communautaire, ils complètent les autres catégories de prestataires de soins [...] » a précisé le Dr. Raymond Charite

Cette formation s'inscrit dans le cadre de l'accord tripartite Brésil-Cuba-Haïti dont la première phase consistait à l'élaboration d'un curriculum et des premiers agents formateurs. Les 2,700 agents actuellement recensés, formés pour intervenir sur des problèmes sanitaires spécifiques, vont recevoir une formation pour devenir des agents polyvalents « Ils seront tous formés à partir d'un curriculum validé par le MSPP » a précisé la Directrice Général du Ministère qui a expliqué que les ASCP représentaient une catégorie essentielle de la chaîne de soins « [...] Ils permettront d’améliorer les indicateurs de santé, de renforcer une politique nationale de santé et d’accroître l’accessibilité de tous les soins en vue d’apporter des réponses adéquates aux programmes prioritaires du gouvernement [...] ce système se soumet-il à deux obligations complémentaires : encourager la communauté à parvenir à l'auto responsabilité en matière de prévention et d'éducation sanitaire, et, d'autre part, orienter la population vers les services sanitaires devant compléter sa propre action en fonction des besoins de sa zone d'intervention. ».

Cette année, le Ministère de la santé entend former près de 4,000 autres Agents polyvalents supplémentaires.