La convocation de l'ex président Jean Bertrand Aristide par le juge instructeur en charge de l'enquête sur l'assassinat de Jean Dominique suscite de nouvelles polémiques entre partisans et opposants au pouvoir.

Plusieurs militants d'organisations lavalas dénoncent une instrumentalisation de la justice par le gouvernement en vue de persécuter l'ex chef d'état lavalas. Ils considèrent cette offensive dans le cadre des mises en place avant les prochaines élections qui doivent permettre le renouvellement du tiers du Sénat.

Les leaders de ces organisations populaires sont très remontés contre le gouvernement qui selon eux compte en son sein des personnalités qui devraient être poursuivies par les autorités judiciaires. Tout se disant vigilants les leaders d'organisations lavalas annoncent une grande manifestation pacifique le jour de la convocation de M. Aristide.

De son coté, M. Youri Latortue, conseiller politique du chef de l'Etat, nie toute influence du gouvernement dans l'enquête sur l'assassinat de Jean Dominique. L'ex sénateur Latortue souligne qu'il y a aujourd'hui une dynamique institutionnelle notamment au sein de l'appareil judiciaire pour faire avancer des dossiers.

Il croit que l'ex président Aristide a été invité à l'instar de l'ex président Préval a titre de renseignement. Selon M. Latortue M. Aristide devrait apporter sa contribution à la justice haïtienne pour faire la lumière sur le crime.

C'est un exercice normal pour un citoyen, insiste M. Latortue souhaitant que l'ex président réponde à la convocation du juge Ivickel Dabresil. M. Latortue donne l'assurance que le chef de l'état et lui ne cautionneraient pas des persécutions contre M. Aristide.