Source: Robenson Geffrard, rgeffrard@lenouvelliste.com
Prévue initialement pour le 2 septembre, tout porte Ã
croire que les autorités du pays sont sur le point de reporter la date
de la réouverture des classes. Une décision qui plaira à plusieurs
organisations syndicales impliquées dans l'enseignement.
« Aujourd'hui, on est déjà le 19 août, nous n'avons
pas encore donné les résultats des examens du baccalauréat et, ensuite,
il faut organiser la reprise pour les élèves ajournés. Là maintenant, on
discute pour voir comment renvoyer la rentrée des classes sans
toutefois perdre tout le mois de septembre », a expliqué au journal Le
Nouvelliste un cadre du ministère de l'Education nationale joint au
téléphone lundi soir.
D'autres paramètres, a ajouté notre source au ministère, comme les
mauvais temps qui se sont abattus sur le pays, le report des examens
pour les élèves des classes terminales lors du passage de Chantal...sont
à la base de cette décision. « Je ne peux pas encore vous donner de
date précise, puisque le ministre de l'Education nationale doit
rencontrer le Premier ministre sur le dossier avant d'arrêter une
décision finale », a souligné ce cadre très bien placé au ministère de
l'Education.
A partir de ce mardi, le ministère va commencer à publier graduellement
les résultats des examens du baccalauréat, a-t-il annoncé.
Pour sa part, le responsable de communication du ministère a fait savoir
au Nouvelliste que, jusqu'à présent et officiellement, la date du 2
septembre prévue pour la réouverture des classes est maintenue.
Cependant, Miloody Vincent a souligné au journal que l'éventualité d'un
changement de date est envisagée. « A partir de mardi, les résultats des
examens seront connus pour certains départements, notamment l'Ouest »,
a-t-il dit, ajoutant qu'au cours de la semaine, tous les résultats
seront disponibles pour tout le pays.
Pour les élèves ajournés, la reprise des examens est prévue le 26 août.
Là encore, Miloody Vincent n'a pas écarté la possibilité qu'il y ait des
changements. « De toute façon, c'est ou bien le 26 août ou bien le 2
septembre...On va voir...Cela dépendra des aléas...On doit bien préparer
les choses... », a-t-il expliqué.
Pour plusieurs raisons, le secrétaire général de l'Union des parents
d'élèves progressistes haïtiens (UPEPH) a estimé que l'idée de changer
la date de la rentrée des classes serait une bonne décision. Selon Léo
Litholu, les manuels scolaires d'habitude subventionnés par les
autorités ne sont pas encore prêts et les résultats des examens du
baccalauréat ne sont pas encore publiés. « Beaucoup de gens me demandent
de plaider pour le report de la rentrée », a-t-il dit au journal.
S'il arrive qu'effectivement les autorités reportent la rentrée des
classes, Léo Litholu a suggéré une considération particulière pour les
parents qui ont déjà payé le mois de septembre. « Le ministère de
l'Education nationale ne devrait pas simplement prendre la décision de
changer la date, a-t-il dit. Les autorités doivent également prendre en
compte les parents qui ont déjà fait des versements à certains
établissements scolaires. »
Pour le responsable de l'Union nationale des normaliens haïtiens
(UNNOH), il ne peut pas y avoir de réouverture des classes sans le
payement des arriérés de salaire aux enseignants. Toujours très acide
contre le ministre de l'Education nationale avec qui il a des démêlés
par-devant la justice, Josué Mérilien continue de réclamer le salaire
mensuel minimum de 50 000 gourdes pour les enseignants.
Selon le syndicaliste, la situation socioéconomique de la population ne
lui permet pas de faire face aux exigences de la rentrée des classes. Il
faut souligner qu'à ce niveau, chaque année, les parents se plaignent
du coût de la vie et la plupart d'entre eux ont toujours déclaré qu'ils
ne pourront pas envoyer leurs enfants à l'école.
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