samedi 31 août 2013

Bon coup et grande menace contre Martelly

imageSource: Le Nouvelliste

Les présidents de la Chambre des députés et du Sénat ont réussi un bon coup en réunissant autour d'eux un large éventail de partis politiques pour trouver des solutions à la crise politique qui pointe à l'horizon. Dans la foulée, ils ont menacé de prendre acte de « la démission du président Martelly s'il ne se présente pas devant l'Assemblée nationale » comme l'exige la Constitution, selon Simon Desras Dieuseul.
Là où le président de la République, Michel Martelly, a essuyé un revers cinglant, Tolbert Alexis et  Dieuseul Simon Desras  ont réussi un grand coup. Les présidents de la Chambre des députés et du Sénat ont réuni un large éventail de partis politiques de l'opposition pour discuter des  dérives de l'administration Martelly, analyser les options pour éviter un « séisme politique » que provoquerait le dysfonctionnement du Parlement le deuxième lundi de janvier 2014, comme le souhaite le président Martelly afin de gouverner par décret, selon le sénateur Desras. Autour d'une grande table en U drapée des couleurs nationales, à la salle Franck de l'hôtel Montana, il a entendu des représentants des poids lourds dont Inite, Fanmi Lavalas, OPL, Fusion, Respect, Ansan m nou fò et d'autres partagent leurs analyses, évoquer des solutions.

Avant le 9 septembre, date du départ en vacances des députés, il est urgent de trouver une solution dans le dialogue avec l'exécutif pour éviter la confrontation susceptible de provoquer le chaos. « Il faut un dialogue avec tout le monde, dans le meilleur délai », a insisté Himmler Rébu du Greh, qui s'est aligné sur le principe « d'un dialogue sans exclusion » défendu par Me Osner Févry. La conjoncture souligne l'urgence d'un pacte de gouvernabilité, a soutenu l'ex-sénatrice Edmonde Supplice Beauzile, numéro un de la Fusion. « Nous devons trouver une solution nationale pour harmoniser le mandat des sénateurs », a-t-elle indiqué, sous les yeux du sénateur Desra Simon Dieuseul, d'autres pères conscrits et de  plusieurs sénateurs et députés de l'opposition. « La situation est plus grave qu'on ne le croit et le temps ne nous attend pas », a indiqué le Sénateur Dieuseul Desras Simon, ajoutant que « la  porte du dialogue avec l'exécutif est toujours ouvert ».  L'absence du PHTK n'est pas de l'exclusion. 80 % des membres de ce parti sont au gouvernement et c'est pour les protéger qu'ils n'ont pas été invités, a assuré le président du Sénat avant d'annoncer que si le président Martelly ne se présente pas devant l'Assemblée nationale le 2e lundi de janvier 2014, le bureau de l'Assemblée va constater sa démission. Une salve d'applaudissements éclate dans la salle. Des visages, par contre, restent impassibles avant la chamaille à l'annonce des personnalités devant faire partie d'une commission composée de Jean André Victor, Harry Marsan, Himmler Rébu, Osner Févry, Evelyne Chéron, Maryse Narcisse, Edmonde Supplice Beauzile, entre autres, chargée de donner suite à la réunion. Une petite cabale éclate. Certains sont contre la façon de monter cette commission, un autre est contre la présence dans cette structure de duvaliéristes. En dépit de cet incident, Desras trouve que la réunion est historique. Delpé  a indiqué qu'elle est « équilibrée » avec des gens comme Rébu et Févry qu'ils considèrent  idéologiquement proches du pouvoir de Michel Martelly. Dans l'ensemble, c'est « positif », a confié Marie-Denise Claude.

Muet comme une tombe à la fin de la réunion, le député Tolbert Alexis a été tranchant : Tèt kale pap ka kraze Palman an l ap tou tonbe », a dit le président de la Chambre des députés où le pouvoir dispose d'une majorité confortable qui supporte son action. Au Sénat, le pouvoir, avait souligné un ministre, compte plus d'alliés qu'on ne le croit.


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